Temps de chien

Vite, un clavier, ils vont pas tarder à me retrouver. Mais tu dois savoir. Ça aboie dehors. Vite. Ouf, fausse alerte. Toute cette flotte, c’est eux. J’ai marché pieds nus dans le caniveau pour perdre les chiens. Je suis pas sûr que ça marchera, ils vont me retrouver. Pas de temps à perdre. J’ai découvert un truc incroyable. J’étais dans le train, ils étaient assis derrière moi. Ils travaillent pour eux. Ils discutaient, la pluie et le beau temps, détendus, normal. Et puis au détour d’une phrase, j’ai tout compris. La pluie et le beau temps, c’est ça le truc. Un truc énorme. Bon sang comment j’ai pu ne pas le remarquer ? Comment t’as pu ne pas le remarquer ? Ça crevait trop les yeux. Merde, une sirène ! Les flics sont avec eux, forcément. L’autre jour en passant devant Météo France j’ai vu trois uniformes qui contemplaient les écrans. Sûrs d’eux, du genre « Toi le soleil tu vas pas faire ton mariole longtemps ! » Mais comment j’ai pas deviné ?! Moi d’août, douze degrés, trois semaines sans voir le ciel. Merde quoi ! Tu vois rien ? Des records d’audience pour Fort Boyard, Dechavanne et l’Île de la tentation ! … Non ? Mais bon sang c’est les gars de la télé !

Chuck Norris counted to infinity - twice

Héros de 24, l’haletante busherie de Fox, Jack Bauer est devenu une icône justicière, une sorte de nouveau Rambo, ou plutôt de nouveau Chuck Norris. Il inspire en effet une jolie collection de petites phrases (lien cassé). Extrait :

Arizona dream

Je suis assis sur une étagère dans le train. En face un vieil homme barbu me propose de la poudre de Betel Nuts. Sous lui une femme voilée demande à un jeune homme de lui fermer la fenêtre. À deux mètres et dix personnes de là, un sosie de Groucho Marx a les deux poignets tenus par un moustachu jovial qui lui fait taper dans ses mains. Près d’eux une fillette dort sur le bedon d’un vieil homme habillé tout en blanc.

Rechute

Cet article est obsolète.

Quand j’étais jeune, enfin très jeune, à cet âge où les garçons hésitent encore à couper pour la 1ère fois le duvet qui vient ombrer leurs tempes roses, et où ils font des concours de crachats pour voir qui a le plus long, à cet âge donc, j’avoue, après tout j’étais jeune, je suivais le foot. Pas au point d’aller casser du supporter adverse à coups de packs de kro, non, mais je suivais avec ferveur toutes les prestations télévisées de Thierry Roland (les matchs, pas Téléfoot quand même, c’était avant ma lobotomie), je connaissais le nom de dizaines de joueurs et je pouvais soutenir une conversation sur le classement du championnat de l’année précédente… indispensable pour briller dans les cours de récré.

Swades (2004), Ashutosh Gowariker

Swades est un Bollywood à part. Pas par sa durée (210 minutes) ni par son casting (Sharukh est bien là), mais par sa portée. J’en vois déjà qui sourient : « Facile de faire plus profond que ces bobines de guimauve kitschouille qu’on nous sert au kilomètre ! ». Ok vous n’aimez pas les histoires d’amour impossible entre jeunes et beaux milliardaires qui roulent en ferrari et chantent et dansent dans de la soie et des collines verdoyantes ? Pas grave, Swades va beaucoup plus loin : Swades c’est l’histoire d’un Indien expatrié, cadre à la Nasa, qui revient au pays pour deux semaines afin de ramener aux States sa nounou vieillissante.

Fin des temps

Je croyais qu’il n’y avait pas d’horloges dans les casinos. Je parle bien sûr des temples du stupre où sévissent mafieux, paumés, et miséreuses siliconées, pas des supermarchés où sévissent madame Brié et sa voisine. On lit ça partout, l’abolition des repères temporels pour garder les joueurs plus longtemps. Même sur l’amusante encyclopédie du savoir inutile. Mais je suis allé vérifier à Macao, l’enfer du jeu. Ben je vous le dis, on nous bourre le mou, il y avait bien des horloges autour des tapis verts où des centaines de pauvres mains crispées, folles d’espoir, lançaient à contre-coeur les derniers jetons du ménage pour enrichir un manager bouffi qui pendant ce temps devait faire revenir sa graisse dorée dans un ennui suffisant, au bord d’une piscine, à quelques milliers de kilomètres de là…

The French stink

Je viens de faire 5/20 à AllLookSame, ce qui prouve qu’il est aussi absurde que nauséabond de vouloir différencier physiquement un Japonais d’un Coréen. Ce déterminisme physiologique fait résonner le souvenir de plomb de la phrénologie, délire de bien-pensants nécrophiles que l’on pensait relégué aux caves poussiéreuses du musée des horreurs. Ou alors je suis nul.

Peu importe, nous dirons que c’est un touriste Japonais qui est monté ce soir dans le RER presque vide, un masque anti-particules ceignant son asiatique minois, et s’est assis sur la banquette d’à côté.

Oechul (April snow, 2005), Jin-ho Hur

Accident de voiture, la femme d’In-su est dans le coma. À l’hôpital il rencontre Seo-young qui pleure, son mari aussi est dans le coma, il était dans la même voiture. L’attente commence pour In-su et Seo-young, qui découvrent très vite que leurs époux étaient amants.

ComBack : conception

Mon dernier billet présentait le plugin ComBack pour DotClear qui permet aux auteurs d’un blog de répondre aux commentaires de leurs visiteurs. Pourquoi avoir créé une nouvelle table ? Pourquoi un nouvel écran de gestion ? Pourquoi le ciel est bleu ? Autant de questions brûlantes qui trouvent leur réponse ici (sauf une)…

Plugin ComBack pour DotClear

5 jan 2009 : Le portage ComBack pour DotClear2 est disponible ici

Pour répondre à un commentaire avec DotClear, la seule option était d’ajouter un commentaire normal. C’est contraignant car il faut citer le comm auquel on répond, ça apparaît 3 pages plus bas etc.

Pour ceux qui ne connaissent pas over-blog, cette plate-forme propose une fonctionnalité bien pratique dans la liste des commentaires côté administration : Répondre à un commentaire.