Gouttes d'eau sur pierres brûlantes

Les températures extrêmes rendent fous. Regardez les Finlandais et leurs sports insolites : je ne m’attarderai pas sur le porter d’épouse ou le lancer de portable (à quand l’inverse ?), et ne retiendrai que le championnat du monde d’endurance au sauna où des mastodontes suradipeux parviennent à tenir plus de 13 minutes dans une étuve à 110°C ! J’avoue que je ne sais pas comment c’est physiquement possible : j’étais moi-même dans un sauna il y a trois jours, à 73°C seulement et environ 30% d’humidité - il faut savoir que dans un sauna la chaleur vient de pierres brûlantes sur lesquelles on jette de temps en temps une louchée d’eau pour ajuster l’humidité. Eh bien je peux vous dire que c’était déjà assez insupportable, et entre deux bouffées d’air brûlant je me demandais s’il fallait mieux que ce soit très humide ou très peu. Je remercie linternaute.com, dont je recommande au passage les très bons articles de vulgarisation scientifique, qui m’a ouvert les yeux ce matin et dont je reproduis ici le schéma :

Confort physiologique en fonction de la température et de l'humidité

En fait plus l’air est saturé en eau moins on peut suer, moins le corps peut se refroidir, et plus on a chaud. Conclusion, jeter de l’eau sur ces pierres brûlantes est soit un acte masochiste, soit un moyen de ne pas suer toute l’eau de son corps, le but du sauna étant d’abord de se dilater les vaisseaux avant d’aller se les remettre en place par une douche froide ou un bain dans l’étang d’à côté. Brrr…