Lycée Alexis Carrel
Les noms d’écoles ne sont pas le fruit du hasard. Le baptême d’une école, c’est une canonisation républicaine. Pourtant qui sait vraiment quels glorieux destins cachent les patronymes de son parcours scolaire ?
Pour ma part j’ai fréquenté l’école Marius Jacotot, l’école Saint-Joseph, le collège Marcelle Pardé, et le lycée Louis Pasteur.
Saint-Joseph et Louis Pasteur ça va, tout le monde connaît. Mais les deux autres ne sont même pas dans Wikipedia !
Marius Jacotot fut maire de la ville de Puteaux, élu en 1925 et mort pendant son mandat 5 ans plus tard… C’est un exemple pour la jeunesse ça ? Tuez-vous à la tâche ! En fait l’école a été construite en 1937 et il devait avoir encore pas mal de copains au conseil municipal. Le rôle du copinage dans les choix politiques, belle pédagogie…
L’histoire de Marcelle Pardé est plus exemplaire. Née en 1891, elle devient directrice du lycée de jeunes filles de Dijon en 1935, et rejoint le réseau de résistance « Brutus » en 1939. Arrêtée le 3 août 1944, elle est internée à Fresne puis déportée à Ravensbrück où elle meurt d’épuisement en janvier 1945. Au lycée qui porte son nom depuis 1967 une plaque indique qu’ « Un pays vit tant que ses enfants sont prêts à mourir pour lui. »
C’est quand même autre chose que « lycée du parc »…