Danny the Dog (2005), Louis Leterrier

Que ce soit clair, “Danny the Dog” est le titre français de cette production Franco-Américano-Anglo-HongKongaise. Hors de l’hexagone, le film est titré “Unleashed”, mot jugé trop recherché pour le public français. Le ton est donné, nous avons affaire à une Besson production.

Et ça commence fort, avec Jet Li dans le rôle de Croc-Blanc qui tue en quelques secondes d’une chorégraphie irréprochable une dizaine d’affreux histoire de rappeler à leur patron que c’est mal d’oublier de payer son patron à lui (un affreux, aussi). Commence la tournée des autres affreux qui doivent payer ; les dents s’envolent avec grâce, le sang gicle au ralenti, les poitrines s’enfoncent dans un bruits d’os brisés que ne renierait pas Steven Seagal. Vient le tour de l’antiquaire, Danny-Croc-Blanc ronge son frein dans l’arrière-boutique quand surgit son sauveur, homme blessé, exemplaire, sensible, et sa “fille” blessée, exemplaire, sensible, qui vient juste d’avoir dix-huit ans, ouf, et dont on se doute qu’elle ne gardera pas longtemps ses bagues aux dents. Les affreux sont de plus en plus affreux et les samaritains de plus en plus irréprochables ; on l’aura compris les personnages ne sont pas taillés dans la nuance : il y a deux pôles et chaque personnage se trouve à l’un deux et pas au milieu. Même Danny passe de l’un à l’autre avec une soudaineté incroyable. Il y a une seule scène à la fin du film où il est sur le fil du rasoir, hésitant entre les deux extrêmes…

JOnAS

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Tea and beedies

Bergson voit le rire comme une punition que la Société inflige aux hommes trop mécaniques - je trouvais que ça pétait pas mal de commencer cette chronique ainsi, ne riez pas merci. Pourtant ce côté mécanique a parfois quelquechose de réconfortant, quand il permet de refaire le lien entre deux humanités que l’on croyait parallèles, divorcées, quand il permet de voir que ces hommes qui nous semblaient si différents sont pétris de la même pâte, qu’ils forment ensemble cette grande famille plus ou moins belle, plus ou moins dégueulasse, au sein de laquelle il est pourtant agréable, pour ne pas dire nécessaire, de prendre sa place.

gCDrip

What is gCDrip?

gCDrip is a CD ripping and encoding interface for Gtk+. It relies on cdparanoia for ripping, lame for encoding, and id3 for ID3-tagging.

gCDrip is also a comprehensive Gtk-Perl example.

deldup

What is deldup?

deldup.pl deletes duplicates from a UNIX mailbox, relying on a checksum of the body. It modifies the mbox in-place, so make a backup before applying and use at your own risk.

Dogville (2003), Lars von Trier

Je ne m’étendrai pas sur l’originalité de la forme qui s’oublie finalement assez vite ; notons simplement que l’absence de décors fait jaillir les émotions des acteurs hors de l’écran ; en revanche la caméra instable donne un peu le mal de mer au début.

Mais parlons plutôt du fond : Dogville, un village de 15 âmes vivant dans une entente paisible et une misère terrible ; les États-Unis à l’époque de la grande dépression et des gangsters en imper et feutre ; Tom, le penseur local qui est persuadé en observant ses compagnons de bocal que leur apparent esprit communautaire masque à peine une humanité plus noire, égoïste, qui n’attend qu’un révélateur, une illustration de la noirceur humaine.

Croisements

Un poème commencé dans le train et achevé le 5 avril 2003 (dernière strophe rajoutée le 3 mai) :

Que demeurera-t-il de ces voies qui se croisent,
De ces routes inconnues que survolent nos vies,
De ces traces d’acier où nos rêves s’embrasent,
De ces autres destins retombés dans l’oubli ?

Ces moments partagés, ces regards échangés,
Germeront-ils ailleurs ou n’auront-ils été
Pour ces chers disparus que des instants perdus,
Enterrés sous le sable des heures révolues ?

Que demeurera-t-il de ces voix qui se taisent ?
Quand dans la clarté pâle d’un jour qui faiblira
Nous nous retournerons sur un chemin de braises,
Partirons-nous sereins sous le son froid du glas ?

La vie est comme un livre où les heures stériles,
Inconscientes ou seules, ont des mots bien tranquilles.
Mais quand viendra la nuit nous entendrons trop tard,
En voulant les relire, la voix du désespoir.

Le doux cocon ouaté de la facilité
Nous étouffe. Crevons-le, et partons au dehors
Tisser sur d’autres fils des jours multicolores
Et savourer ensemble le bonheur d’exister.

En lire plus sur : mots

Zweig vs Nabokov

Voici une critique du Joueur d’échecs de Zweig, comparé plus ou moins explicitement à la Défense Loujine de Nabokov : les deux oeuvres traitent en particulier du jeu d’échecs et de la névrose que peut induire le cantonnement de l’activité intellectuelle à un champ de soixante-quatre cases. Bien qu’antérieure, l’oeuvre de l’écrivain russe est infiniment plus maîtrisée que ce qui m’est apparu comme un roman étonnamment naïf.

Naïf tout d’abord sur le support de l’histoire, le jeu d’échecs. Zweig, identifié au narrateur, avoue sans honte son peu de maîtrise du jeu. Mais là où le bât blesse c’est quand il prétend à partir de cette vision très limitée d’un domaine si vaste toucher aux cordes qui font vibrer les parties des « grands maîtres ». Et là où Nabokov décrit avec une finesse superbe la façon dont le jeu s’abstrait de l’échiquier pour entrer dans une dimension où les pièces et les combinaisons ne sont plus que des sources magnétiques opposant leurs champs dans un affrontement métaphysique qui enfle jusqu’au vertige, Zweig réduit l’abstraction à une représentation mentale des soixante-quatre cases, et la puissance des jugements à l’habileté purement tactique du calcul des variantes. Les récents affrontements entre l’Homme et la Machine ont pourtant démontré qu’il ne suffisait pas de savoir calculer plus de coups que l’adversaire. Autre naïveté, après que son héros a appris par coeur 150 parties, Zweig ne trouve rien de mieux que de lui faire jouer des parties neuves contre lui-même. Alors qu’aujourd’hui encore certains analysent les suites de parties célèbres pour savoir si au 8ème coup il vaudrait mieux jouer ci ou ça, sans avoir besoin de tomber dans le dédoublement de personnalité. Bref, Zweig se trompe en attribuant aux échecs un déterminisme réducteur, tel un lycéen qui se limitant à son programme de terminale aimerait les maths car il aurait l’impression de tout comprendre, sans soupçonner les paradoxes et les indéterminismes qui fleurissent hors de ce cadre clos.

Solaris (2002), Steven Soderbergh

N’ayant ni lu Lem ni vu ce Tarkovsky-là, je pense que d’autres sources complèteront sans doute avantageusement cette critique en établissant des liens avec les oeuvres citées.

Cette mise au point étant faite, difficile d’en dire beaucoup sur l’histoire sans spoiler : Kelvin, un psy hanté par le souvenir de sa femme, reçoit l’appel à l’aide d’un vieil ami travaillant dans une station orbitale, autour de la planète Solaris, où une chose indescriptible sème le trouble parmi l’équipage. Kelvin part sans atermoiements, le sujet du film n’est pas là, ni dans les plans clins d’oeil à 2001, mais dans ce qu’il va trouver sur place…

Fontes & linux

Cet article publié en avril 2000 a été mis à jour.
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