21 février 2005
Que ce soit clair, “Danny the Dog” est le titre français de cette
production Franco-Américano-Anglo-HongKongaise. Hors de l’hexagone, le
film est titré “Unleashed”, mot jugé trop recherché pour le public
français. Le ton est donné, nous avons affaire à une Besson production.
Et ça commence fort, avec Jet Li dans le rôle de Croc-Blanc qui tue
en quelques secondes d’une chorégraphie irréprochable une dizaine
d’affreux histoire de rappeler à leur patron que c’est mal d’oublier de
payer son patron à lui (un affreux, aussi). Commence la tournée des autres
affreux qui doivent payer ; les dents s’envolent avec grâce, le sang gicle
au ralenti, les poitrines s’enfoncent dans un bruits d’os brisés que ne
renierait pas Steven Seagal. Vient le tour de l’antiquaire,
Danny-Croc-Blanc ronge son frein dans l’arrière-boutique quand surgit son
sauveur, homme blessé, exemplaire, sensible, et sa “fille” blessée,
exemplaire, sensible, qui vient juste d’avoir dix-huit ans, ouf, et dont
on se doute qu’elle ne gardera pas longtemps ses bagues aux dents. Les
affreux sont de plus en plus affreux et les samaritains de plus en plus
irréprochables ; on l’aura compris les personnages ne sont pas taillés
dans la nuance : il y a deux pôles et chaque personnage se trouve à l’un
deux et pas au milieu. Même Danny passe de l’un à l’autre avec une
soudaineté incroyable. Il y a une seule scène à la fin du film où il est
sur le fil du rasoir, hésitant entre les deux extrêmes…
25 septembre 2004
Cet article est obsolète.
Cette page vous explique comment installer le Serveur d’Application JOnAS sur
une Debian Sarge.
16 septembre 2004
Bergson voit le rire comme une punition que la Société inflige aux hommes trop mécaniques - je trouvais que ça pétait pas mal de commencer cette chronique ainsi, ne riez pas merci. Pourtant ce côté mécanique a parfois quelquechose de réconfortant, quand il permet de refaire le lien entre deux humanités que l’on croyait parallèles, divorcées, quand il permet de voir que ces hommes qui nous semblaient si différents sont pétris de la même pâte, qu’ils forment ensemble cette grande famille plus ou moins belle, plus ou moins dégueulasse, au sein de laquelle il est pourtant agréable, pour ne pas dire nécessaire, de prendre sa place.
1 janvier 2004
What is gCDrip?
gCDrip is a CD ripping and encoding interface for Gtk+. It relies on
cdparanoia
for ripping, lame
for encoding, and id3
for ID3-tagging.
gCDrip is also a comprehensive Gtk-Perl example.
12 novembre 2003
What is deldup?
deldup.pl
deletes duplicates from a UNIX mailbox, relying on a checksum of
the body. It modifies the mbox in-place, so make a backup before applying and
use at your own risk.
22 mai 2003
Je ne m’étendrai pas sur l’originalité de la forme qui s’oublie
finalement assez vite ; notons simplement que l’absence de décors fait
jaillir les émotions des acteurs hors de l’écran ; en revanche la caméra
instable donne un peu le mal de mer au début.
Mais parlons plutôt du fond : Dogville, un village de 15 âmes vivant
dans une entente paisible et une misère terrible ; les États-Unis à
l’époque de la grande dépression et des gangsters en imper et feutre ;
Tom, le penseur local qui est persuadé en observant ses compagnons de
bocal que leur apparent esprit communautaire masque à peine une humanité
plus noire, égoïste, qui n’attend qu’un révélateur, une illustration de la
noirceur humaine.
5 avril 2003
Un poème commencé dans le train et achevé le 5 avril 2003 (dernière
strophe rajoutée le 3 mai) :
Que demeurera-t-il de ces voies qui se croisent,
De ces routes inconnues que survolent nos vies,
De ces traces d’acier où nos rêves s’embrasent,
De ces autres destins retombés dans l’oubli ?
Ces moments partagés, ces regards échangés,
Germeront-ils ailleurs ou n’auront-ils été
Pour ces chers disparus que des instants perdus,
Enterrés sous le sable des heures révolues ?
Que demeurera-t-il de ces voix qui se taisent ?
Quand dans la clarté pâle d’un jour qui faiblira
Nous nous retournerons sur un chemin de braises,
Partirons-nous sereins sous le son froid du glas ?
La vie est comme un livre où les heures stériles,
Inconscientes ou seules, ont des mots bien tranquilles.
Mais quand viendra la nuit nous entendrons trop tard,
En voulant les relire, la voix du désespoir.
Le doux cocon ouaté de la facilité
Nous étouffe. Crevons-le, et partons au dehors
Tisser sur d’autres fils des jours multicolores
Et savourer ensemble le bonheur d’exister.
17 mars 2003
Voici une critique du Joueur d’échecs de Zweig, comparé plus ou moins
explicitement à la Défense Loujine de Nabokov : les deux oeuvres traitent en
particulier du jeu d’échecs et de la névrose que peut induire le cantonnement
de l’activité intellectuelle à un champ de soixante-quatre cases. Bien
qu’antérieure, l’oeuvre de l’écrivain russe est infiniment plus maîtrisée que
ce qui m’est apparu comme un roman étonnamment naïf.
Naïf tout d’abord sur le support de l’histoire, le jeu d’échecs. Zweig,
identifié au narrateur, avoue sans honte son peu de maîtrise du jeu. Mais là
où le bât blesse c’est quand il prétend à partir de cette vision très limitée
d’un domaine si vaste toucher aux cordes qui font vibrer les parties des «
grands maîtres ». Et là où Nabokov décrit avec une finesse superbe la façon
dont le jeu s’abstrait de l’échiquier pour entrer dans une dimension où les
pièces et les combinaisons ne sont plus que des sources magnétiques opposant
leurs champs dans un affrontement métaphysique qui enfle jusqu’au vertige,
Zweig réduit l’abstraction à une représentation mentale des soixante-quatre
cases, et la puissance des jugements à l’habileté purement tactique du calcul
des variantes. Les récents affrontements entre l’Homme et la Machine ont
pourtant démontré qu’il ne suffisait pas de savoir calculer plus de coups que
l’adversaire. Autre naïveté, après que son héros a appris par coeur 150
parties, Zweig ne trouve rien de mieux que de lui faire jouer des parties
neuves contre lui-même. Alors qu’aujourd’hui encore certains analysent les
suites de parties célèbres pour savoir si au 8ème coup il vaudrait mieux jouer
ci ou ça, sans avoir besoin de tomber dans le dédoublement de personnalité.
Bref, Zweig se trompe en attribuant aux échecs un déterminisme réducteur, tel
un lycéen qui se limitant à son programme de terminale aimerait les maths car
il aurait l’impression de tout comprendre, sans soupçonner les paradoxes et
les indéterminismes qui fleurissent hors de ce cadre clos.
23 février 2003
N’ayant ni lu Lem ni vu ce Tarkovsky-là, je pense que d’autres sources
complèteront sans doute avantageusement cette critique en établissant des
liens avec les oeuvres citées.
Cette mise au point étant faite, difficile d’en dire beaucoup sur
l’histoire sans spoiler : Kelvin, un psy hanté par le souvenir de sa
femme, reçoit l’appel à l’aide d’un vieil ami travaillant dans une station
orbitale, autour de la planète Solaris, où une chose indescriptible sème
le trouble parmi l’équipage. Kelvin part sans atermoiements, le sujet du
film n’est pas là, ni dans les plans clins d’oeil à 2001, mais dans ce
qu’il va trouver sur place…
23 février 2003
Cet article publié en avril 2000 a été mis à jour.
Cet article est obsolète.
Cette page explique comment installer des fontes truetype et type1 sous Linux,
plus précisément sous XFree86, avec une distribution Debian.