Assassin(S), Matthieu Kassovitz

Je l’ai vu hier soir. J’ai trouvé intéressant le parallèle entre les 3 générations :

D’abord celle de Wagner dans laquelle il fallait être un psychopathe hors du commun (paranoïaque, maniaque, dépressif, je ne suis pas psychiatre mais le trait est assez fort) pour tuer.

Ensuite celle de Kassovitz, qui ne constitue qu’une transition entre les deux extrêmes, familiarisée avec la violence mais qui s’interroge, et qui interroge, encore : pourquoi moi ? pourquoi lui ? pourquoi le tuer ?

Celle de l’enfant enfin, totalement lobotomisé, qui tue par jeu sans aucune conscience de la portée de son acte, et dont la pathologie n’est plus hors-norme, car elle est industrialisée à travers un système qui opère une juxtaposition absconse (en fait intéressée) d’abord sur l’écran et les affiches, ensuite dans l’appareil psychique de sa cible.

Cela dit, il est vrai que Kassovitz semble se complaire dans le spectacle de la violence, et exécute lui-même ce qu’il critique, en en montrant plus que nécessaire, en utilisant la violence pour faire du spectacle.

Mais je n’ai pas trouvé que tout était à jeter.


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